lundi 3 décembre 2012

Röck Yöu - Neil Zlozower


Non, il ne s'agit pas du jeu des 7 erreurs, mais plutôt des 7 similitudes. Il y a quelques jours, ma meilleure pote me taguait sur Facebook avec la photo de gauche : "Je sais pas pourquoi j'ai tout de suite pensé à toi en voyant cette photo :-p"

Soit. En ce qui concerne la deuxième photo, il s'agit d'un shooting pour l'album "Shot To Hell" de Black Label Society. Il s'agit aussi de la 4e de couv' de Röck Yöu, un livre de portraits que m'a offert cette même personne, il y a quelques années, en me disant : "Quand j'ai vu le bouquin, j'ai trop pensé à toi". Je me demande bien quel est le sens de ce message pas si subliminal que ça. Bon, c'est vrai que je dégaine le fuck finger assez rapidement...

Mais revenons à nos moutons, le bouquin. Il s'agit d'un album photo du photographe Neil Zlozower, qui exerce depuis presque 40 ans dans l'industrie musicale, que ce soit en studio ou en live.

Il a un gros penchant pour le rock'n roll  (au sens large du terme) et forcément, à un moment ou un autre, ça se finit toujours par un petit doigt d'honneur (j'adore cette expression si jolie alors qu'il s'agit d'un geste un peu vulgos quand même). Entre autres artistes, on a pas mal de Zakk Wylde, de Mötley Crüe, Van Halen, et( autres grands groupes de métal. Il y a aussi quelques très jolies filles, bien sexy. Et il y a du look, nomdidiou!

Bon, c'est un livre d'images, donc ça se regarde assez vite. Et je ne pense pas que je l'aurais acheté, mais il s'agit d'un très beau cadeau et je suis très heureuse de l'avoir dans ma bibibliothèque. Sur ce, je suis une princesse, et je vous emmerde.


dimanche 2 décembre 2012

Mes livres et moi...

Mes livres et moi, c'est une grande histoire. Mes parents m'ont appris à lire alors que je n'avais pas encore fêté mon 3e anniversaire. On vivait dans une caravane et je n'avais pas ma chambre (mais ne croyez pas devoir me plaindre, non, non, j'ai toujours kiffé cet habitat). La lecture a été pour moi un moyen de créer mon intimité et mon espace personnel. Alors j'ai lu, beaucoup, beaucoup. Je me trimballais toujours des bouquins de la bibliothèque et ado, je faisais même 10 bornes en vélo pour aller à la médiathèque quel que soit le temps. Et puis quand je suis arrivée au lycée, mon prof de français (mon meilleur prof de tous les temps) a dit:

 "Je vous donne une liste de 16 livres à lire dans l'année. Je vous prête le 1er, mais le reste, vous les acheterez. Ce sera le début de votre bibliothèque personnelle et si vous ne devez acheter que ceux-là dans votre vie, vous aurez au moins une bonne bibliothèque".

 Dedans, il y avait de tout, de la SF, de l'anticipation, de la real-trash-lit, des classiques, du théâtre... Bref, un vrai mec qui vous ouvre au monde, quoi! Depuis, j'ai comme qui dirait appliqué le conseil et ma biblio est devenue gigantesque (dans les limites de mon appart')



Ah oui, les livres, j'adore ça, mais je crois que vous l'aviez compris ! Je n'achète que très rarement du livre neuf, parce que je trouve ça hors de prix, même les éditions de poche. Je passe plutôt par les bouquinistes, les marchés et les brocantes, et uniquement sur mes lieux de vacances. Ce qui fait que parfois j'ai des cyles dans plusieurs éditions, constitués en plusieurs années de recherches.


Mais j'aime bien ce côté un peu "cour des miracles". Dans ma jeunesse, j'ai été une "Pléiade fan" et j'aurais rêvé de m'en faire des pans de murs chez moi. Maintenant, je préfère ce qui est un peu moins aimé, les vieux poches par exemple. J'ai dans ma bibliothèque plein de pépites et voici ce que j'aime quand je me promène chez le bouquiniste :



Comme je le racontais précédemment, je me suis quand même mise au livre électronique. D'une, parce que je suis une geekette, et de deux, parce qu'il commence à y avoir une certaine offre non légale qui permet d'avoir du contenu.


Mais je combine très bien le fait de vivre avec les deux époques et maintenant je ne pourrais plus me passer de l'une ou de l'autre. Ma liseuse est au pied de ma table de chevet, comme ça Chouchou ne se prend pas de lumière dans la tronche et peut s'endormir tranquille. Aux chiottes ou dans le sac à main, je conserve l'édition papier, plus pratique et moins risquée. Avant-hier, j'ai même trouvé un livre dans la rue. Comme quoi, les livres finissent peut être par m'aimer et venir à moi. Je les aime et ils me le rendent bien, héhé!

Et vous, c'est quoi votre histoire avec les bouquins? Quel rapport entretenez-vous avec les livres?

PS: Au fait, si vous passez dans le coin, n'oubliez pas de liker la page Plumpy Trash! Le 30e aura même un petit quelque chose s'il est sage...

samedi 1 décembre 2012

Vive l'Avent d'hiver...


Rhoo mais c'est que c'est bientôt Noël, dites donc... Ben oui, l'Avent commence aujourd'hui.

C'est fou comme le gros bonhomme rouge envahit notre vie!

- A la télé, où tu découvres des jouets absolument improbables (j'aimerais tant retrouver cette pub vue sur Gulli où le jouet est un chien que tu dois soigner en lui mettant des trucs dans les fesses)

- Dans les magasins, où les rayons jouets et chocolat triplent de volume, et même la bouffe se pare de packagings absolument hideux et inrentrables dans le frigo.

- Dans les villes, où c'est la débauche de luminosité. D'ailleurs, si tu habites la région parisienne et que tu veux savoir ce que signifie le mot "décadence", tu vas faire un tour à Saint-Ouen (93) qui doit être, sans déconner, le plus gros client des marchands de lumière.

Bon, je vais pas faire un topo sur le consumérisme de merde qui entoure tout ça, hein? J'ai les dents du fond qui en baignent déjà.

En plus de tout ça, il y a des tas de choses qui m'emmerdent à Noël. D'abord, le sapin. Pourquoi on se met à tailler de l'arbre en masse comme ça? Non, et puis bon les guirlandes et les boules, c'est pas comme si ça nous emmerdait pas de stocker ça tout au long de l'année. Faites comme-moi, un fond d'écran sur votre écran d'ordi suffira à faire l'illusion.

Et le repas de Noël? Que celui qui ne s'est jamais fait chier à un repas de Noël me jette la première pierre... Ces dernières années, ça m'est arrivé de fêter Noël en famille et avec des potes que j'ai incrusté dans la belle famille. Franchement, je vous le conseille vivement parce que ça vos change le minable repas en un festin! Et ça ramène quelque chose de frais à cette soirée.

En fait, si j'en viens à parler de ça aujourd'hui, c'est que je me suis posée une question existentielle hier : si j'ai des gâââmins demain, est-ce que je leur joue le coup de "l'illusion de Noël"? Je m'en gausse déjà...

Alors, je serais bien partante pour ne pas tomber là-dedans. Parce que bon, franchement, à quoi ça leur sert sinon à vider notre porte-monnaie? Quels sont les parents qui expliquent l'esprit et la tradition de Noël? Et puis bon, le truc d'emmener son gamin au centre commercial du coin pour le faire sauter sur les genoux d'un vieux barbu, je trouve ça un peu malsain. Je ne suis pas sûre qu'eux surkiffent non plus (on a tous dans nos albums de famille une photo de nous en train de chialer ou tirer une gueule d'enfer, non?).

Et puis bon, paie ton trauma quand ils découvrent que leurs parents sont de gros mythos... Franchement, je pense que c'est plus sympa pour eux de leur apprendre d'une autre manière qu'on ne peut se fier à personne dans la vie.

D'un autre côté, socialement, ce ne sera pas facile pour eux à l'école, vu que tout le monde aura gobé, ils seront un peu comme des parias. Et puis, si on ne leur fait pas de cadeaux, ils se considéreront comme différents, et ça, les gosses, ça n'aime pas. Mais bon, comme les enfants finissent toujours par en vouloir aux parents, je me dis que ça ou autre chose...

J'en ai parlé à Chouchou hier :

" Mais non! Faut leur faire croire, comme ça tu as un plan pour qu'ils restent sages!
- Tu n'as pas confiance en mes capacités de dressage?"

Bref, pas encore de gâââmins, que c'est déjà la chienlit! Et vous, vous en pensez quoi de toute cette merde de fin d'année?


jeudi 22 novembre 2012

Petits plaisirs nocturnes...

... ou diurnes.

La vie, elle est bien souvent moche. On rêve tous d'un jour meilleur où on serait plus beau/jeune/riche/en bonne santé ou que sais-je. Mais bon, on ne va pas poireauter un hypothétique jour où une fée qui n'existe pas viendrait nous jeter un coup de baguette dans la face, hein? Je crois qu'elle est trop occupée ailleurs celle-là.

Alors en attendant, ou pas, on profite, chacun à notre manière de beaux petits moments volés au quotidien gris. Je ne parle pas des soirées entre potes/famille/autres où on sort après s'être franchement pété la couenne de rire et refait le monde. Non, je parle de mes petits plaisirs quotidiens qui ne mangent pas de pain. Et moi, j'ai plein de petits troubles obsessionnels compulsifs rituels qui me permettent d'appréhender la vie du bon côté.

Alors, lesquels? Mes meilleurs moments de la journée/semaine :

- Le pipi : celui du matin ou celui en rentrant chez soi. En général, la vessie est bien pleine, ça chatouille le zigouigoui et parfois même ça va jusqu'à être douloureux. Une fois que je me suis jetée sur le chiotte comme on se jette à la chaise musicale, j'expire, mais alors, j'expire et par ce souffle sort toute la misère du monde. Tout mon corps se détend et "relâche la pression". Le meilleur de tous les relaxants. Une variante, à explorer une fois dans sa vie, est de prendre une bouteille d'eau et boire pendant le pipi : manège à sensation garantie!

- Le caca : un vrai cérémonial chez moi. Point de chiure ailleurs que chez moi. D'ailleurs, si je chie chez vous, c'est un signe que je me sens comme à la maison. Toujours un bouquin à la main, pas de caca sinon.  Mise en marche de la musique (vieux réflexe de coloc' pour la nique et qui est vraiment sympa, parce les autres ne se farcissent pas nos bruits et on peut s'en donner à coeur joie). Éjection des déchets et lecture d'une dizaine de pages en général (après, je commence à avoir des fourmis dans les jambes, et ça gâche), mais ça peut durer plus longtemps en fonction de l'intrigue. Pareil que le pipi, relaxation totale et, en plus sentiment du devoir accompli : j'ai bouté la chienlit de mon corps! Le temps de lecture permet à mon sphincter de se remettre de la bataille. En général, je me fume une bonne clope après. Mais ça veut dire tomber dans le cercle infernal...

- Café/clope : voilà, comme ça on a les 3 C, appelés ainsi parce qu'en général, ils découlent l'un de l'autre. La clope, je suis droguée, j'aime ça à en crever. Et le café, c'est pareil. Tout ça laisse une bonne petite bouche bien pâteuse, mais sur l'instant les saveurs s'enchaînent bien.

- Enlever mes chaussures, mon jean et mon soutif : c'est la maison, la libération du carcan social et la relaxation aussi. Ce n'est pas tant que je sois d’obédience à l'idéologie nudiste, mais chez moi, c'est à-poil-land et paire de tongs aux pieds (parce que le carrelage, ça peu gâcher). Bon faut dire que la vie de couple ça aide. Chouchou et moi on a découvert le home-nuding (c'est branché comme mot, hein? Bin, c'est un beau barbarisme que je viens d'inventer), parce qu'avant, on a toujours vécu en communauté et c'est pas le top. Je mets une mention spéciale à l'enlevage du soutif, pour la fin du pointage de téton, et ça c'est libérateur!

- Compter : (Putain, ça y est, je vais passer pour une cinglée mais, tant pis). Je compte toujours tout en permanence dans ma tête. Je fais des additions, des énumérations à longueur de journée. C'est assez ésotérique et donc difficile à expliquer, mais ma vie est régie par les comptages de tout et n'importe quoi. Je suis comme ça *haussement d'épaules*

- L'extinction de la lampe de chevet après avoir lu mes 25 pages du livre que je suis en train de lire. Pas une de plus, pas une de moins, quel que soit le temps que ça prend. J'ai étudié et compté et recompté : c'est la lecture nécessaire pour passer une "tranche de livre" intéressante sans trop couper l'intrigue. C'est le moment où mes yeux commencent à se fermer et où mon crâne est vidé de chiffres. Plus de pages me ramènent en phase d'éveil et moins, je continue à compter jusqu'à l'infini.

- Me connecter à mon jeu de rôle en ligne et utiliser mes quelques points d'action. Je suis dans un univers de princesses et de dragons. Ça me fait marrer et ça dure 2 min.

Ouais, je vous l'accorde, c'était un billet un peu "Paris Dernière" avec de l'intimité exhibée, mais qu'importe!

Et vous, quels sont vos petits rituels magiques tous les jours? Alleeeez, confidences pour confidences....

mardi 20 novembre 2012

L'Esprit de fête éclatera...

Bon, ben le grand truc qui agite les médias (encore), ce sont les manifs pro-anti mariage gay. J'en ai ras la cacahuète, mais ça vous l'avez bien compris. Pas cette histoire de mariage, qui, je le rappelle me paraît évidemment naturelle. Je ne comprends pas comment cette discrimination existe toujours. Mais c'est tout ce qu'il y a autour qui m'énerve.

Hier, ce sont les Femen, qui sont parties s'agiter le téton en pleine catho-intégriste-party. Et les glandus du coin qui les ont tabassées. Alors, non, évidemment que je ne vais pas dire que c'est bien fait, parce que les glandus, ont été vraiment cons et minables de vous tabasser. Ils se sont crus virils et poilus ou quoi? Et puis la violence, c'est bête, méchant et pas constructif. Mais vous, les filles, il était dans votre culotte votre instinct de survie? Parce que bon, vu votre nombre, vu le nombre de personnes en face, et vu leur état d'ouverture d'esprit, ça sentait le moisi déjà à la base. En plus, vous balader à foufoune voilée, sans équipe de sécurité, vous saviez très bien quels risques vous preniez. C'est marrant, ça me rappelle des gens qui prenaient des risques similaires en avouant leur opinion il y a quelque chose comme deux millénaires. Et on faisait quoi, on les donner à bouffer aux lions. Bienvenue dans le monde médiatique hyper-communiquant, vous avez voulu vous la jouer martyr-style. C'est réussi, mais c'est une ficelle vieille comme le monde.

Non, moi, ce qui m'a vraiment énervé dans votre attitude, ce n'est pas tant que vous vous baladiez les nichons à l'air, parce que je trouve ça plutôt joli des nichons qui gambadent librement. Non, vraiment, ce qui m'a énervé, c'est que vous fassiez un simulacre de déguisement de bonne soeur. Parce que bon, là, vous ne défendiez plus le mariage gay à coups de tétons flamboyants. Vous avez juste déclaré la guerre aux cathos, même aux non intégristes. Mais ce ne sont pas les plus pacifistes qui vous ont accueilli c'est sûr, en même temps, vous avez été les premières à lancer les hostilités, et elles n'étaient pas aussi spirituelles que vous le croyez.

Alors, bon, on va clarifier ça tout de suite. Je suis catho moi aussi, je crois en Dieu même si je ne crois pas vraiment qu'on descende tous d'Adam et Eve (hum, hum), même si je me prends à croire au paradis et à l'enfer (et à l'An-fer aussi). De par mes origines latines, j'ai été élevée là-dedans et ça fait partie de moi. Alors, je ne suis pas le genre de catho traditionnelle, grenouille de bénitier, tout ça, tout ça, brushing au carré blondissant, perles de culture et trench à la Burberry's, mais plutôt religion-superstition, un peu tendance genre Santeria. J'ai bien fait tous mes sacrements sauf le mariage à l'église et l'extrême onction (on espère le plus tard possible). Ca fait quelque chose comme 17 ans de cathéchisme (entre mes trucs d'élève et de prof). C'est d'ailleurs lors de ces moments-là que j'ai rencontré ma Couille d'amour, que c'est même encore mieux que d'avoir eu une frangin et même qu'entre nous, ça fait 21 ans que l'amour ça continue.

Je suis catho, soit, une vraie (enfin c'est comme ça que je me considère). Et je fais des trucs qui peuvent vous paraître aussi un peu bizarres : je vais au Hellfest, j'écoute de la musique qui adore invoquer Satan, j'ai péché et bien avant mon mariage. Ah oui, parce que moi, je ne suis pas mariée devant Dieu, juste devant le Maire et aussi devant la Nature et la tribu Troll. Donc c'est un peu comme si j'étais encore dans le péché et de tas d'autres trucs aussi. Ma Couille d'amour, qui est une vraie Couille catho, comme moi, est ...(mystère qu'il faut que tu cliques sur le lien pour le savoir)

Bref, a priori, on est loin du cliché décrit là-haut. Je pense même que certains hommes nous banniraient de l'Eglise de Dieu. Mais je suis profondément convaincue qu'on ira quand même au Paradis (et puis si Polnareff y va, pourquoi pas nous?). Parce qu'OK, nous ne sommes pas vraiment dans le moule conçu par les hommes. Mais nous sommes au fond de nous des gens bons (et pas des jambons parce qu'on ne se laisse pas bouffer, merde!) et je pense que Dieu, il est quand même un peu fier de nous. Parce qu'un mec une entité supérieure qui a fait un fils aussi hippie qui nous dit "Aimez-vous les uns les autres" ne peut décemment pas considérer qu'on mérite l'enfer, bien qu'on soit un peu folklo.



Alors, ça c'est dit. Autant je m'insurge contre la connerie intégriste pseudo catho (qui pour moi est quand même loin du message de Dieu) autant j'aimerais bien qu'on me foute la paix. Je suis catho, mais on n'est pas tous pédophiles, réac et complètement séniles.

Alors, les copains, j'en ai marre que, sur Facebook ou sur Twitter, vous veniez me mettre des liens comme quoi on est tous des cons, intégristes, pédophiles. Rien que de le faire, c'est con et intégriste, et au lieu de faire avancer le débat, ça ne fait que le rapprocher du Point Godwin (qui n'est, j'espère pas votre Point G). Vous qui prônez la tolérance, commencer à balayer devant vot' porte, charité bien ordonnée commence par soi-même.

Même parmi nous, il y a des gens bien, des gens qui sont paix et amour (et aussi même des gens qui sont pour le mariage gay.) Et la religion, c'est aussi plein de belles et bonnes choses et d'expériences étrangement mystiques (comme se lever à 3h pour aller à l'office nocture d'une abbaye cistercienne) que certaines de nos drogues chimiques égalent difficilement. Bref, il y a de tout partout, du bon, de la brute et du truand, et chez nous aussi. Faut juste pas oublier qu'on n'est pas tous dans le même sac.



Une grosse pensée pour notre Gustave, qui adorait nous faire virevolter dans la route de campagne à 140 km/h dans sa 4L, parce que lui, c'était un fuckin' rock'n'roll de prêtre!


lundi 19 novembre 2012

A Night At The Opera - Queen

Comme d'hab, je partage avec vous ce qu'il se passe dans ma chaîne hi-fi, que ce soit bon ou mauvais. Et là, c'est du Queen. Et là, je vois Amélie en train de gueuler "Moustache, moustache, yeepeeh".

Avec Queen, je suis toujours un peu partagée. Autant je peux être saoulée, parce que c'est le groupe du consensus qu'on va toujours entendre en soirée (surtout quand tu es comme quoi et que tu as plein d'amis où personne n'aime le même style de zik), autant, j'ai toujours un peu l'effet Wayne's World.


Oui, moi aussi, comme Garth, je peux headbanguer en conduisant, je ne vois pas le problème....

© http://thedragonscave.free.fr
Mais revenons à nos moutons, à savoir l'album "A Night At The Opera". Comme je le disais plus haut, je suis toujours un peu réticente à mettre une galette de Queen dans le lecteur.

C'est l'album le plus cher de l'histoire du rock, mais l'effet doit être particulièrement réussi, puisqu'il figure dans toutes les listes du genre "les 100 disques que tu dois passer en boucle avant de crever". Et que celui qui n'a jamais eu un "Greates Hits" me jette la première pierre.

Et puis, bon, pas facile de critiquer un album pour lequel tous les adjectifs dithyrambiques sont déjà tombés. Evidemment, c'est grandiose en tous points, ne serait-ce que par le côté baroque'n'roll (mmm, ça fait très Damidot tout ça).

Mais bon, écouter un album de Queen, c'est aussi dépasser l'image qu'on en a, via leurs singles, et voir leur génie. C'est aussi écouter une compil' de plein de genres musicaux. On passe de 39', la balade aux sonorités country à Sweet Lady, qui a un côté plus Hendrixien avec sa Foxy Lady pour repartir sur un côté plus jazzy avec Seaside Rendez-vous. C'est flippant, ces mecs savaient tout faire!

Et puis, c'est aussi l'album de "The Freddy Thing", à savoir "Bohemian Rhapsody" et ses 120 pistes de voix (quand même, hein?), la chanson qui a un peu dépassé tous les autres membres du groupe et qui continue, aujourd'hui de nous scotcher, comme Wayne, Garth et leurs potos. Ce single si universel alors qu'aucune radio ne voulait le passer, tellement six minutes, c'est pas possible pour un single.

Bref, à la base, je voulais casser du Queen, mais je n'y suis pas arrivée. Et comme Wayne et Garth devant Alice Cooper, j'ai envie de dire "Je ne suis pas digne, je ne suis pas digne!" Evidemment, si vous avez encore pu passer à travers (vous, vous êtes un nain qui pioche du mithril à longueur de journée!) cet album est à écouter de toute urgence (et je le dis la mort dans l'âme).

dimanche 18 novembre 2012

Un dimanche chez Plumpy Trash... II


La Bataille de Corrin - Brian Herbert & Kevin J. Anderson

Bon ben voilà, il est 3h30 du mat' et mon Saturday Night Fever à moi (après avoir décidé de mettre fin au ragnagna style), ça a été de finir les 250 dernières pages du 3e et dernier volume de la Genèse de Dune.

Surtout que vu les passions déchaînées sur ma précédente lecture, j'avais encore plus envie de finir et de savoir qu'est-ce qui avait bien pu se passer entre les Harkonnen et les Atréides, comprendre l'origine des Corrino et surtout de savoir comment Norma Cenva allait (encore) me faire mouiller ma culotte.

L'histoire se déroule encore quelques années après la fin du dernier ouvrage. Les méchants cymeks sont toujours méchants, pareil pour les robots, même si, pour ces derniers, on a tendance à être moins manichéens. En revanche, les humains se sont ramollis du bulbe, et quelque chose de grave.

La descendance butlérienne (même si ce sont en réalité de Harkonnen, mais il faut lire pour savoir ce qu'il s'est passé) s'est lancée dans la politique et forcément, ils ont perdu de leur superbe, ils sont devenus chiants, vils et mesquins. Vorian, bah, toujours pareil, c'est le beau gosse de service, le super héros. C'est l'histoire de la bataille de Corrin, et on le sait tous (enfin au moins si on a lu/vu Dune) que les machines vont perdre.

Alors, j'ai vachement moins aimé que les autres. De manière générale, j'aborde les fins de cycle avec toujours un peu de réticence : je n'aime pas dire au revoir à des héros avec lesquels j'ai vécu pendant un bon moment, c'est la fin de la coloc' en somme. D'autre part, je trouve toujours les fins trop vite expédiées.

Et là, mon ressenti ne se dément pas. On a fait partir Norma Cenva dans une double voie au précédent roman pour lui claquer une porte (surtout que c'était celle que je voulais qu'elle prenne) dans la face à ce roman-ci, et moi, je n'ai pas aimé. Seurat, le robot copain-collègue de Vorian, apparaît mais de manière totalement inutile, histoire de... Erasme s'humanise à mort, tellement que ce n'est même plus crédible. Les Titans sont minables, comme les humains et comme Omnius. Ah oui, et les Sorcières de Rossak, aussi. Bref, j'ai eu l'Empereur-Dieu de Dune qui est venu sonner les cloches dans ma tête.

Mais je vais quand même nuancer mon propos. Parce que, comme les autres, je l'ai dévoré d'une traite, parce que je ne pouvais pas ne pas terminer ce cycle et que ce dernier volume est essentiel. Et parce que j'ai découvert la Voix! Ah alors là, celle-là, je ne vais pas m'en remettre, parce que mes hypothèses étaient totalement à côté de la plaque.

Allez ma petite couille adorée, à ce rythme-là, je t'aurai rendu tous les volumes pour Noël! Oui, parce que là, je vais attaquer l'Après Dune, même si je vais faire une petite pause Tic-Tac-c'est-seulement-deux-calories.

samedi 17 novembre 2012

Le bruit et l'odeur... des marteaux-piqueurs....

Je vous racontais il y a peu que je pétais littéralement un câble avec le bruit.

Bon, alors je vous explique : j'habite au rez-de-chaussée d'une maison à deux étages, dont chaque étage est un appartement de 50 m² louée, chacune louée à un charmant petit couple (oui, oui, j'vous jure que les proprios nous ont trouvés charmants!)

Là, le proprio s'est décidé à faire des bureaux dans la cave (WTF?). Donc il faut construire un escalier extérieur (parce que l'entrée de la cave est dans notre appart' et que bon, on a beau pas être pudiques, quand même, je vois mal des costards débarquer chez moi le matin)

Ca dure depuis trois semaines et comme je suis au chomdu, ben, j'en ai gravement ras-le-cul de subir le bruit du clando qui bosse.

© http://www.lesroisducommerce.fr
Alors, je me suis renseignée sur quelles étaient mes alternatives (à lui fracasser le crâne avec une brique, bien sûr). Et là, notez bien, parce que ça  peut vous arriver à vous aussi.

- Il n'y a plus de question de tapage nocturne uniquement, le tapage diurne est répréhensible lui aussi.

- Les bruits de bricolage ou de tonte de pelouse sont tolérés, mais il faut prendre au maximum les dispositions avec vos voisins pour voir quels horaires sont le plus facilement tolérables et s'arranger au max avec eux. Je comprends que si vous habitiez dans un immeuble, ça ne soit pas facile de trouver un compromis. Mais au moins un petit mot avec vos coordonnées et la durée des travaux prévue peut les prévenir et les "préparer" à ça.

- Quoiqu'il en soit, les heures "de bruit" sont déterminées par arrêté préfectoral. En général, elles sont assez similaires et on peut les obtenir en mairie (même sur leur site web s'ils font ça bien) ou commissariat/gendarmerie. Pour exemple, voici ce qui est en place pour ma ville:
o    de 8h30 à 12h et de 14h30 à 19h30 du lundi au vendredi, 
o    de 9h à 12h et de 15h à 19h le samedi, 
o    de 10h à 12h le dimanche et les jours fériés.

- Tout doit se faire un maximum à l'amiable. Ne faites pas venir d'huissier, ça ne sert à rien. Commencez par passer un petit coup de fil ou une visite au fauteur de trouble. Ensuite, case courrier simple et puis lettre recommandée avec accusé de réception. Si vous pouvez faire appel à un médiateur (un tiers comme le syndic ou le gérant de la copropriété, n'hésitez pas) et si c'est un locataire qui fait ça, vous pouvez le balancer au proprio.

- Si ça n'aboutit pas (ou si les travaux ne sont pas terminés avec toutes ces démarches), vous pouvez toujours aller faire un tour au tribunal d'instance du coin. En tout cas, au moins, vous y renseigner auprès des greffes.

Bon, et moi, dans tout ça? Je viens à l'instant de passer par la case coup de fil au proprio, parce que je lui avais laissé un mot pour un autre truc, mais qu'il m'a ignoré. Et ça s'est passé comment? Il a commencé à jouer un peu les fiers à bras, mais je n'ai pas monté le ton et j'ai déversé un peu tout ce qui n'allait pas dans l'appart et que le bruit c'était un peu la goutte d'eau de toute cette chienlit. Oui, j'ai bien vidé mon sac, mais tout ça bien cordialement et bien sincèrement (pour ceux et celles à qui ça dit quelque chose), évidemment. Il m'a promis de passer la semaine prochaine.

La suite, au prochain épisode....

jeudi 15 novembre 2012

Comment ça va? Au poil....

Je ne sais pas si récemment vous avez vu la dernière campagne PETA? 

D'abord,  c'est quoi (ou qui) PETA(sse)?

NdA : je viens pour la première fois de ma vie de me connecter à ce site et dès le départ, je vois qu'on y est accueilli par le très bon goût. Nadine (de Rotschild), si tu lis ça, écarte ta souris!

Alors PETA(sse), c'est une asso qui s'occupe de lutter contre les maltraitances animales. Son combat se concentre surtout dans l'industrie alimentaire, mais de manière générale, voudrait qu'on vive tous dans un monde merveilleux végétarien. Ces copains de Briguitteuh Bareudot se sont surtout rendus célèbres pour leurs campagnes anti-fourrure et leur utilisation à profusion de filles nues dans leurs pubs.


Bref, si ça vous branche (ou si ça vous branle aussi), Google image en a plein d'autres comme ça. Je vous laisse vous éclater.

Bon, moi je trouve ça un peu moyen l'overdose youpornesque de femmes nues dans leurs campagnes. Parce que, ok faut être gentil avec les bêbêtes, mais là, on en est où de l'image de la femme, bordel? Et puis je comprends qu'on fasse du sexy pour inciter le mâle carnivore à devenir un gentil vegan. Même si on le prend vraiment pour plus con qu'une poule le gars, la cible de la campagne.

L'affiche avec les tops models so nineties, je l'avais trouvé drôle et presque pertinente. Même si, l'année suivante, elles reportaient toutes des fourrures sur le catwalk. Je crois que la pub avait eu l'effet "j'en-suis-privé-donc-je-m'en-ferai-une-overdose" sur les créateurs de l'époque. Bref, PETA(sse) avait bien réussi son coup si l'on peut dire : la fourrure qui était devenue un truc de vieille à caniche frisé est revenue en force dans la fashion week. Si ça, ce n'est pas l'inverse de l'effet escompté, dis-donc....

Revenons à nos moutons (et si vous y tenez, n'hésitez pas à m'inviter à votre prochain Aïd, je me ferai un plaisir de l'honorer, votre mouton), à savoir la dernière campagne PETA(sse). 

Oh oui, comme c'est de bon goût! Miam, on en remangerait de la PETA(salakisse-au-bon-lait-de-brebisse).

 "Ne ruinez pas votre look avec de la garniture en fourrure" Oui, oui, oui. Encore un coup de pression pour qu'on s'épile la chatte à mort pour avoir un sexe simili non pubère?

Autant, je trouve ça rigolo de me faire la chatte de temps en temps, autant, je ne vais pas m'arracher les poils toutes les 3 semaines pour un délire masculino-porno-fashionista. Oui, je déblaye des fois un petit coup. Mais des fois, je me la joue wild jungle aussi. Parce qu'il y en a marre de la guerre du poil. Et venez pas me dire que c'est une histoire de sensations, hein?

J'aimerais que des fois, on puisse se la jouer un peu comme on veut. Enfin, moi, je le vis très bien de ne pas m'épiler. La plupart de mes cops aussi. En même temps, on est de bonnes trentenaires, on a toutes commencé au rasoir et comment dire, la guerre du poil depuis 15 ans au moins, pfiou, des fois ça fait du bien de la perdre.

Alors arrêtons cette obligation d'extermination permanente. Le poil c'est naturel, et c'est un diffuseur naturel d'odeurs (celles qui puent mais aussi celles qui excitent). Si encore c'était Veet qui nous avait sorti cette pub, je l'aurais presque trouvé légitime. Mais pour une asso qui prône la défense des animaux, prône le végétarisme et même parfois le végétalisme, et sachant que l'épilation, à part la pince, ce n'est pas très écolo....Grand n'importe-quoi!

En tout cas, Amanda Palmer a fait une belle lettre de réponse à PETA(sse) pour lui en foutre dans les dents. Et na!


dear PETA,
this ad is really upsetting.
you’re implying that pubic hair that shows/grows “outside the pantyline” (which is normal/natural for the vast majority of us gals) is “unattractive”….this is the kind of shit Gillette and Nair would pull to hock product, and the sort of cultural beauty-standard malarkey that is contributing to a generally worrying trend…12 and 13 year old girls demanding full bikini waxes and all the shit that I think we can all basically agree is absurd.
fur, bad. yes. i’m with you.
but this ad is perpetuating really unhealthy attitudes. fear and unhappiness in the body-hair department is becoming more and more prevalent in young girls (and all women), because they feel they have no alternative. most feel like they’ll be judged if they don’t toe the party line, and an organization like PETA has more cred (you’re somewhat cool, right? you’re forward-thinking people fighting for a noble cause, right?) than a corporate hair-removal/razor company.
despite the strides of progress made by the generation of women who came before us, we’re slipping backwards. the beauty standard is presenting a more and more difficult struggle for young women. ads like this are part of the problem.
PETA, if you care about animals, and their health and overall happiness index, take your human animals into account alongside the rest of them.
compassion for all.
yours,
afp

mercredi 14 novembre 2012

Pour, résolument pour...

Là, je suis devant Canal +, devant la Nouvelle Edition (le talk show du midi, à peu près la même chose que le Grand Journal). Et on se tape (encore) un reportage sur le mariage gay. Là, ce sont sur les cathos qui ont voté Hollande et qui vont aller faire une manif dont le sujet est "les enfants doivent avoir une maman et un papa". Bon, ils n'ont rien compris, aujourd'hui, il va juste être question du mariage et non de l'homoparentalité.

A la base, je voulais juste faire un petit commentaire sur ce qui tourne actuellement pas mal dans les réseaux sociaux, à savoir, la petite colère de Virginie Despentes sur Lionel Jospin. Bon, ben la Virginie, comme  toujours, elle est en colère et c'est pour ça qu'on l'aime. Elle est un peu irrationnelle, mais elle vient des tripes. Il lui arrive de digresser un peu, mais qu'importe. J'aime quand elle nous parle de la question de moralité alors que ces mêmes hétéros qui la brandissent pratiquent l'adultère ou le divorce-re-mariage à tout va :

"Ils peuvent même faire des enfants hors mariage, tout en étant mariés, et tout le monde trouve ça formidable. Très bien. Moi je suis pour tout ce qui est punk rock, alors cette idée d'une immense partouze à l'amiable, franchement, je trouve ça super seyant. Mais pourquoi tant de souplesse morale quand ce sont les hétéros qui se torchent le cul avec le serment du mariage, et cette rigidité indignée quand il s'agit des homosexuels?"

Ben voilà, tout est dit. Ce qui me choque dans tout ça, c'est que la Vivi, elle soit obligée de se mettre en colère, parce qu'elle a mille fois raison. Dommage que ce soit dans Têtu (qui soit dit en passant est quand même un mag de m****), ça aurait quand même eu plus de gueule dans le Figaro, parce que ça, ça aurait été bien rebelle.

Et pendant ce temps-là, Serge Dassault, après sa tirade sur la décadence grecque, court toujours. Mais que fait la HALDE?

Bref, moi, je revendique mon côté espagnol pour une fois et je me range aux côtés de Rossy de Palma vue hier dans le Petit Journal, à savoir qu'on est très en retard, qu'on termine ce débat une fois pour toutes et qu'on légalise.

Allez! Moi j'ai envie de bouffer de la dragée! Et puis d'écouter Cherry Bomb, forcément!




lundi 12 novembre 2012

Relooking

Oui, ça ne fait pas très longtemps que j'habite ici. Mais j'ai eu envie de personnaliser un peu les murs histoire de me sentir bien chez moi.

Alors, j'ai mis des boutons trop cute sur le côté du blog. Je dis ça parce que si vous me lisez sur votre mobile (et peut-être tablette), vous n'en profitez pas. Mais ne vous inquiétez pas, je m'occuperai de la maison aussi.

En ce qui concerne la bannière, je ne suis pas, mais alors pas inspirée du tout. Bref, j'ai besoin de vous. J'ai suivi les conseils de ma Couille adorée et j'ai collé une tête de mort, mais je n'en suis pas convaincue.

Et vous? Vous la verriez comment ma bannière?

samedi 10 novembre 2012

Le Jihad Butlérien - Brian Herbert & Kevin J. Anderson

Comme je vous le disais il y a quelques jours, je suis à donf de donf dans le cycle de Dune depuis quelques mois déjà. C'est mon côté intello geekete au grand coeur qui aime quand même les "Feux de l'Amour" pourvu qu'il y ait des vaisseaux spatiaux.

http://amzn.to/SK2g99
Alors, malgré le côté désagréable de lire un pavasse de 800 pages en format poche (parce que ça muscle tes petits doigts de le maintenir ouvert, surtout en début et fin de livre), je n'ai rien vu passer! C'est allé trop vite.

Bon, on replace l'histoire dans le contexte. C'est le tome 2 du cycle "Dune, la genèse", et donc pas facile d'en parler sans trop spoiler.

On est en plein dans le Jihad Butlérien. Il dure depuis dix ans, déjà, et les hommes commencent à en avoir un peu marre de se battre contre les machines. A la tête de tout ça, on a Serena Butler qui se la joue Jeanne d'Arc, le Primero Xavier Harkonnen, le mec beaucoup trop sérieux, le Primero Vorian Atréides, le petit farceur et Iblis Ginjo, le mec un peu chelou.

De l'autre côté (chez les méchants, quoi!), les cymeks et Omnius qui en chient autant que les humains dans cette guerre. C'est aussi le grand retour d'Hécate, une des vingt Titans, qui s'était barrée avant l'arrivée d'Omnius pour vivre sa vie. Erasme le robot continue à vivre sa vie et à faire des expériences sur les humains.

En ce qui concerne, l'Epice, l'exploitation commence vraiment à se développer et la guerre des clans commence sur Arrakis.

Et côté "cycle originel", on en est où? Dans ton Luke Skywalwer? Nan, j'déconne! Alors là, accroche-toi, parce que tout au long de la lecture, tu vas faire des "Oh putain, oh putain!" Tu vas faire connaissance avec LE docteur Suk, le vrai. Tu vas aussi voir comment les Tlulaxa (futur Tleilax) s'y prennent pour toutes leurs manipulations génétiques et leurs premières expériences de clonage qui les conduiront à faire des gholas (clônes à mémoire originelle). Et puis, last but not least, tu vas vivre le mythe originel des navigateurs de la Guilde, la Guilde en elle-même et le Bene Gesserit. Tu te doutais un peu de tout ça, mais c'est tellement bien amené, qu'une fois le puzzle assemblé, tu en restes quand même sur le cul.

Mon avis : Si tu n'as pas encore commencé à lire Dune, qu'est-ce que tu fous bordel? Allez dépêche-toi qu'on puisse en discuter!

J'en ai discuté avec Chouchou Troll de tout ça, pour qui la lecture, ce n'est pas trop ça. Alors, l'écriture par rapport au père? Chouchou Troll lit peu mais bien, et à fond, et tout lui est important. Effectivement, Herbert père avait un style tout en longueurs, propre à la vie sous le soleil écrasant d'Arrakis. Pour ce qui est du fiston, point d'alambic dans son écriture. On a du fait, du fait, du fait. Mais c'est suffisamment bien écrit pour que tu ne t'attaches pas trop à sa simplicité rédactionnelle. Et il a quand même un peu plus chiadé le truc que le fils Tolkien et son Silmarillion. Donc c'est très agréable à lire, voire trop. Tellement que ça va quand même un peu trop vite et que tu te demandes où sont passées les 800 pages. Dans ton Luke Skywalwer...

jeudi 8 novembre 2012

Dans la jungle des e-books

Il y a quelques années (deux ou trois, mais en informatique, ça représente toute une vie), mon chéri avait craqué son slip de Noël pour m'offrir une liseuse. Comme ça, il n'était plus obligé de se taper la lampe de chevet le soir. J'en ai presque fait pipi dans ma culotte à l'époque, j'étais au top de la technologeek et c'était trop la classe.

Après j'ai commencé à chercher de quoi remplir ma liseuse, mais hormis les grands classiques libres de droit et le projet Gutenberg que nous suivions ardemment avec ma couille, pas grand chose à se mettre sous le pif. Ou alors, il fallait être multilingue, parce que je m'en suis tapé de l'epub (format de livre numérique) en espagnol, en portugais et en anglais. Mais bon là encore, on avait vite fait le tour. J'en ai eu marre et j'ai rangé ma liseuse. Ah oui, je vous parle ici de l'offre "pirate" parce qu'en terme d'offre légale, il n'y avait rien du tout.

Le temps passant, Amazon et la Fnac ont lancé leur petit bousin à grands renforts de pub. On a vu apparaître une ébullition journaliste sur la fin du livre papier, bouh, c'est la fin d'une époque! Mais concernant l'offre, que nenni!

Et puis cette année, ça s'est un peu sorti les doigts du Luke Skywalker. On a vu apparaître des offres.

- Amazon a sa propre liseuse et maintenant sa propre tablette. Donc quand tu vas sur leur site, c'est Kindle-ci, Kindle-là. Ca fait un peu peur parce que ça donne l'impression que si tu as autre chose qu'un Kindle, tu ne pourras peut-être pas lire. Comme je n'ai pas fait de crash-test, je n'en saurai rien. En fait, il faut l'appli Kindle que je ne téléchargerai pas.
- Fnac a son équivalent, le Kobo. Mais au moins dans leur intitulé de rubrique, tu flippes moins, parce que ce n'est pas Kobo-land.
- Cultura te propose également son Cybook Odyssey mais uniquement quand tu te connectes sur la page "ebooks".
- Gibert Jeune propose que tu te démerdes pour l'appareil. +1 Gibert!

Maintenant qu'on a un petite situation à petite échelle des grands vendeurs de livres en France (non, je ne veux même pas qu'on me parle de France Loisirs), quid de l'offre? Je vais m'intéresser au rayon SF/Fantasy, qui est celui qui me concerne le plus, parce que ça constitue bien 90% de mes lectures.

Pour Amazon, il y a environ 2500 ouvrages, et faut creuser loin dans les sous-menus pour avoir un début de classification pour des livres de 0 à 19,99€, même s'ils présentent un truc à 179,13 € (WTF?, mais quand on va dans la description de ce recueil de 6 nouvelles, voici la note de l'éditeur "Si vous pensez que je vends ce livre à ce prix pour faire l'intéressant, vous avez raison"). Pour la Fnac, pas de chiffres indiqués sur l'offre mais exactement la même politique tarifaire.Pour Cultura, on monte à 27,99€. Enfin pour Gibert, on a environ 500 ouvrages mais la recherche par prix est impossible. C'est bien dommage, parce que c'est en flânant dans les rayons qu'on finit par acheter quelque chose.

Bon, prenons un ouvrage de référence pour faire un comparatif prix. J'en ai testé plusieurs (Dune, Fondation et Hypérion, mais soit ça n'existe pas, soit pas en français, en ce qui concerne l'offre légale, alors que bon, ce sont de grands classiques quand même!) mais je vais finir par me jeter sur le Trône de Fer qui est un grand classique et bénéficie d'un regain de popularité en raison de la série. Les anciens volumes sont tous à 8,99€ et les derniers à 14,99€. Euh, on les trouve à ce prix-là voire moins cher en occase papier sur les sites d'occasion, voire carrément moins chers.

C'est quoi l'intérêt de passer au numérique? Parce que bon en plus, on se tape des DRM de merde, et les auteurs sont moins bien rémunérés, et on est confronté à la batterie de sa liseuse.

Bref, mes petits bouquinistes d'amour, vous allez continuer à me voir bien souvent! Et ma liseuse, ça sera au hasard de mes téléchargements illégaux, puisque toi, offre légale, tu ne me proposes pas ce que je veux...

A poil dans la forêt - Donjon de Naheulbeuk

Ah ça vous laisse rêveur ce titre, n'est-ce pas?

Si vous n'êtes pas fan d'heroic fantasy, rôliste ou geek, passez votre chemin. Sauf si vous êtes un nain trop occupé à défoncer du mithril à longueur d'année, vous n'avez pas pu passez au travers du Donjon de Naheulbeuk, de loin la meilleure audio-web-série de tous les temps de tout le world wide web.

Bon, je vois qu'il y a quand même des ignorants (n'est-ce pas Valoche?). Mais je ne vous raconterai pas ici les aventures de notre compagnie de boulets que ce soit audio ou livre. Je vais parler d'un de leur CD.

© Pen of Chaos
Un beau jour de décembre, les papas et mamans Noël, aka Tristan & Amélie se sont ramenés avec ce petit bijou auditif.

Depuis, c'est devenu un grand classique qui ne se range jamais dans l'étagère. Il se promène en permanence entre l'auto-radio, le lecteur CD de la salle de bains ou la chaîne hi-fi (je ne sais pas pourquoi, ce terme me semble terriblement vintage).

Point d'épisodes dans ce CD, donc même si vous n'avez point suivi la série, ce n'est pas grave. De la chanson, uniquement de la chanson, à boire et à chanter à s'en étouffer. Et puis quelques coupures pubs, comme les célèbres Chiantos-Chiantos-les-petits-bonbons-nains ou Crevetooolaaa-Crevetooola!

Argh ce que c'est bon, toutes ces chansons à chanter à tue-tête. Elles sont toutes disponibles gratuitement sur le site du Donjon, mais avoir la compil' déjà toute faite, c'est vachement mieux, et le booklet est aussi barré que le reste.

Et puis, point tu ne randomeras ou tu ne shuffleras ce disque, les chansons sont précédées de petites intros des compagnons!

Bref, merci merci merci les copains!

Et en petit bonus qui n'est pas dans le CD, voici un petit cours de management nain:


mercredi 7 novembre 2012

C'est aujourd'hui ou jamais...

Elle est facile, mais aujourd'hui, tu te nettoies les écoutilles avec ça!


Félicitations Barack! (même si bon... enfin bref, on polémiquera plus tard)

Brave New World - Iron Maiden

Je suis au chomdu, donc j'ai fait un peu fait le tour des CD que j'adore et aussi de la radio (même si j'ai quelques émissions cultes que je ne rate pour rien au monde)

Alors, j'ai décidé de dépoussiérer ceux que j'écoutais un peu moins. Et là, tout est dans le titre, héhé,  même pas besoin de faire un teasing de ouf malade!

© http://api.ning.com
Alors, l'album porte le nom du "Meilleur des Mondes" d'Aldous Huxley mais mon pote Wikipédia m'apprend qu'il s'agit à la base d'une expression de Shakespeare! Comme quoi, on peut apprendre des choses en déballant sa life... Mais bon, au lieu de digresser, on se rend compte qu'effectivement la pochette évoque quelque chose d'Huxleyen (barbarisme, quand tu nous tiens). Ce roman m'avait fortement marqué dans mon adolescence et je me suis demandé si j'allais flipper en l'écoutant. Et comme c'est un album de l'an 2000, c'était maintenant ou jamais de faire de la SF.

Sinon, c'est l'album qui a vu le retour de Smith et de Dickinson dans le groupe, donc tu te dis que ça va envoyer du lourd.

© http://requiempourunfilm.blogspot.fr
Le premier titre est "The Wicker Man" donc tu penses à ça immédiatement -->
Bon, ben effectivement quand tu écoutes, tu as Dickinson qui t'assène du "Your time will come" à longueur de chanson, alors tu flippes un peu. Mais bon, ça reste un titre qui a prévu d'être efficace et surtout en live, avec du wouhohoho et tout.

Bon, après, le reste de l'album est assez insignifiant, surtout le titre éponyme ou Dickinson braille à longueur de chanson.

C'est effectivement l'album du retour du line-up légendaire. Je crois qu'ils ont eu pas mal de pression pour plaire aux fans et qu'ils ont essayé de faire quelque chose dans la veine de ce qu'ils faisaient dans les 80s.

Au final, ça fait un album, pas mauvais dans l'ensemble, mais pas  inoubliable non plus. Il se laisse écouter pour bouquiner, quoi!

PS: l'album a été enregistré à Suresnes. Dommage que je n'aie pas été dans le coin à ce moment-là!

© http://jetsimian.blogspot.fr
Si tu veux les voir en concert, ce sera le 5 juillet à Bercy pour la modique somme de 51 €, mais ils valent vraiment le coup!

mardi 6 novembre 2012

Outlander, le dernier viking

Hé oui, hier soir, le coeur de Chouchou Troll et le mien ont balancé entre se taper un revival Gremlins ou voir l'épisode 2 de Merlin, parce que Marylou Berry, elle a vraiment de beaux cheveux et de beaux nichons. Et puis, comme on est toujours un petit peu fou-fou-crazy, on est parti se perdre dans les tréfonds de la TNT, à savoir RTL9.

© http://www.horreur.net
Chouchou Troll, s'est dit "ouais, ça va se bastonner" et moi je me suis dit "miam miam va y avoir de la belle virilité chevelue". Bref, notre coeur n'a pas balancé bien longtemps...

Attention, je vous préviens, le pitch envoie du lourd! Voici ce qu'en raconte Allociné :

Sous le règne des Vikings, un homme venu de l'espace - Kainan - s'écrase sur la Terre, apportant avec lui une créature terrifiante, un prédateur extraterrestre connu sous le nom de Moorwen. Alors que la bête plonge les environs dans le chaos, les vikings, d'abord suspicieux envers ce mystérieux étranger, s'associent bientôt à Kainan pour en venir à bout. Lui seul pourra les mener à la victoire...

Bon, concrètement. Kainan s'écrase comme un con sur terre en 709 après J.C. et il se fait pécho par les vikings du coin. Le roi est un vieux croulant sympa qui a une fille couillue, Freya. Elle doit se marier avec Wulfric, qui est un autre fils du roi, mais qu'il doit encore apprendre la vie, et qu'elle est pas super amoureuse. Et puis Freya, elle a petit faible pour l'étranger.

La vilaine bestiole de ce con de Kainan commence à faire de sacrés ravages dans le coin, alors il culpabilise, dit tout aux vikings et ils vont se battre. Kainan sauve le roi en se battant attaché  Hop, c'est bon, la confiance est gagnée et il devient le meilleur pote de Wulfric. Et, ils vont se battre, rhaaaa, ils vont se battre contre le Moorwen.

Le personnage culte du film, c'est "Boromir" (WTF?), un mec bourru mais sympa, que t'as trop envie de l'avoir comme pote dans la vie.

La scène culte du film, c'est la scène "des boucliers". Le village est content, ils font une méga-teuf dans la salle des boucliers. Là, il y a un connard qui gueule "BOUCLIIIIIEEEEER" et tous les mecs vont prendre un bouclier qu'ils se mettent à plat sur l'épaule. Wulfric défie Kainan. Bref, ils doivent faire la course et tenir en équilibre dessus. C'est une bonne scène aussi empreinte de plein de trollerie, à savoir d'alcool et de virilité couillue mais un peu cryptogay quand même.

La bonne idée de ce film : Freya donne à un moment à Kainan une putain d'épée légendaire bla-bla, qui se brisera plus tard comme une merde. Et Kainan dit aux vikings que leurs armes c'est un peu de la daubasse. Ça fait du bien, un peu de cassage de mythe comme ça.


Bref, on s'attendait à une bonne grosse daubasse, mais que nenni! C'était un vrai bon film même si les effets spéciaux ne sont pas toujours au top. L'histoire qui paraît vraiment bancale au départ donne vraiment un bon résultat. A voir de toute urgence!

lundi 5 novembre 2012

Lève-toi et marche



J'ai passé les trois quarts du court-métrage à me demander comment j'allais le descendre... Et pas concernant le côté amateur du truc, tant au niveau image que jeu, non, concernant la trame. Même si la bande son est vraiment à chier (mais il y a un message....)

Mais en fait non, parce qu'il véhicule un message rarement diffusé et pour cela, merci JA Entertainment.

Powaaaaaa!

Panem et circenses

Le programme de la nuit étant peu ragoutant, je me colle devant les chaînes d'info en sourdine. On ne sait jamais, les Anonymous auraient peut-être fait un coup d'éclat quelque part.

Et là je vois un truc genre comme ça :

© ledauphine.com
Et là, je me dis. Purée, mais à quoi elle sert la potiche l'épouse sur le podium? Et là, je vois Valoche et Ségo, Carlita et Cécilia, Bernadette, Danielle, Anne-Aymone et les autres tombées dans l'oubli.

C'est vrai ça! A quoi elle sert la potiche? Non, parce que bon, Ségo et Hilary, encore, elles font de la politique. Mais les autres, WTF????

Ce qui m'impressionne dans la femme DE politique (et non pas la femme politique, parce que ça c'est un autre sujet), c'est son sourire "Denivit - Miss Univers" et leurs brushings affreusement volumineux d'où rien ne dépasse. Honnêtement, plus personne ne se coiffe comme ça dans la vraie vie depuis les années 80.

Trop de cheveux tue le cheveu
Elles font un job, ou pas, on s'en branle, ce n'est pas la question.

Qu'elles viennent s'asseoir au premier rang pour montrer à leur chouchou d'amour qu'elles sont trop fan et trop fière de son beau discours et sa belle cravate, OK, je comprends.

Mais qu'est-ce qu'elle vient foutre au podium la Ann Romney (ainsi que toutes les autres qui le font d'ailleurs)? Je crois que j'avais pas réalisé à quel point j'avais frôlé la Carlaverdose et je ne la vomis que maintenant.

Comment les électeurs tolèrent ça? Elle sert à rien qu'à gâcher un peu d'argent de campagne et surtout, chez nous, de l'impôt (que je suis contente de payer, mais pas pour payer les frais de Madame)

Pourquoi elle assume cette position là? Non, parce que bon, potiche.... c'est un peu pourri non?

Bref, je ne comprends pas ce phénomène de 1ere dame. Expliquez-moi siouplé....

samedi 3 novembre 2012

Jacno a dit que...


Ce matin, (oui à 13h30, mais c'est ma deuxième nuit, donc ça va hein?) : je me lève, je me bouscule et je vais faire un tour sur Rue 89.

Et là je tombe sur un article furieusement racoleur : "Hommage aux humiliés - le sport à l'école, l'école de l'humiliation?" Autant vous dire, je me demande pourquoi l'auteur a mis un point d'interrogation pour se donner une contenance. Parce que l'article, est clairement rédigé à charge. Le sport n'est qu'un lieu de frustration et d'humiliation pour ces pauvres petits êtres qui ne savent pas se défendre devant leurs petits camarades et les profs sont des complices de cette humiliation permanente.

Et là, je remets en parallèle avec moi, ma petite histoire. Bon, autant vous dire que j'étais bien un bon gros cliché de nerd à l'époque  : lunettes, appareil dentaire, furieusement intello et dans les premiers rangs des classe. Et puis le poids, ah le poids... Je n'ai jamais franchi un IMC inférieur à 40, celui de l'obésité morbide.
En plus, pour des histoires de pieds plats et genoux valgum, je n'ai commencé le sport qu'au collège.

© http://www.allodoublage.com
Si vous avez lu l'article, vous vous dites que je suis dans le coeur de cible concerné par l'article : la pauvre petite intello obèse! Je me sens concernée, effectivement et je vais vous raconter mon expérience à moi. Ah, et j'ai oublié de vous dire que je suis fille unique! Autant que je pars avec du handicap de balaise...

Bon, ben je me suis souviens de mon premier jour au gymnase, où j'explique à ma prof que j'ai des genoux valgum et elle me rabroue devant tout le monde parce que j'ai bafouillé et je ne l'ai pas bien prononcé. Je crois que c'est la seule et unique fois où j'ai été réellement ressenti un sentiment d'humiliation. Après, les cours d'EPS ont effectivement commencé. Logée à la même enseigne que j'étais!

Rapidement, il y a eu plein de choses que je n'ai pas été capable de faire parce que j'étais vraiment trop vieille pour commencer sans ressentir de la peur : me demande pas de faire une roulade ou le poirier, j'ai jamais réussi. Au départ, mes petits camarades se moquaient de moi, effectivement. Mais je trouvais ça de bonne guerre parce que sur d'autres sujets, je me moquais d'eux, au moins intérieurement. Je prenais ça avec le sourire (au moins en façade, pour me donner bonne contenance). Et puis bon, dès que je pouvais faire quelque chose dans la discipline, je le faisais à fond, quitte à me vautrer.

Et puis je me suis inscrite à l'U.N.S.S. (le sport du mercredi aprem). Masochiste? C'est pour d'autres raisons que je voulais rester au collège, mais ça, c'est une autre histoire. Je faisais de la merde mais c'est pas grave, j'avais Pierre de Coubertin qui me trottait dans la tête à fond les gamelles.

Rapidement, mes profs successifs se sont dit que je ne n'avais pas un accès de feignasserie ultime mais que j'avais de réelles difficultés. Et mes 5 profs de sport de toute ma carrière d'élève ont fait quelque chose qui m'émeut aujourd'hui, mais qui devrait être normal dans l'Education Nationale : ils ont fait preuve de pédagogie.

Il y a des choses que je n'arrivais pas à faire? L'école s'adaptait. Pour les agrès de GRS auxquels je n'arrivais pas à monter, la prof m'a sorti une poutre au sol et des rubans, pour que je puisse quand même essayer la discipline et ne pas m'en dégoûter. Le cross du collège? J'avais un parcours spécifique, qui me permettait de finir dernière mais pas trop derrière quand même. Et globalement, j'ai à peu près eu une moyenne de 12/20 : j'avais de piètres résultats mais j'étais de bonne volonté et  ça compensait. Et c'était l'endurance qui faisait péter mes scores, parce que j'étais lente mais régulière à faire mes tours de stade et à aller jusqu'au bout de mes 20 minutes...

Quant à mes petits camarades? Oui effectivement, ils ont ri et se sont moqués. Mais tout le monde subissait les quolibets de tout le monde. Et comme je riais moi aussi de moi-même... Et puis il m'est quelquefois arrivé d'avoir même des encouragements de la part de mes petits camarades...

© http://www.mtlsd.org/
Bref, bravo à toi lecteur, qui as tenu jusqu'au bout de ce déballage de vie. Je pense que mon cas n'est pas unique et que des profs comme les miens, l'Education Nationale doit en avoir un peu partout.

Pour en revenir à l'article, je pense qu'il présente une vision manichéenne de l'histoire. "Souvent les premiers de la classe sont décontenancés en EPS." Effectivement, il y a un petit côté marche ou crève dans la vie. Avec le recul, je pense que l'échec est essentiel dans l'apprentissage de la vie. "Pierre, meilleur partout, était aussi nul en sport." C'est aussi bien que le rapport puisse s'inverser quelquefois. Que les derniers puissent se retrouver les premiers. 

Pour résumer, moi je pense que toi, Renée Greusard, tu as été une petite trauma du sport, mais que tu n'as pas réussi à le surmonter. Ton article me déplaît parce qu'il ne parle pas du boulot des fédérations sportives pour que tout le monde puisse jouir d'un sport à sa manière. Et des actions qu'il faudrait mener pour une école adaptée à tous, quelle que soit la matière. 

Apprenons à gérer l'échec à nos enfants pour justement éviter de les traumatiser. Préparons-les aussi à l'humiliation, parce qu'ils y seront confrontés un jour ou l'autre, ne serait-ce que dans le monde amoureux ou le monde du travail.

P.S. Je n'aurais jamais cru faire l'apologie du sport....